Équilibre émotionnel : comprendre et apaiser ce qui vous submerge
Lorsque l’on parle de santé mentale, le mot « émotion » revient souvent. Pourtant, ce n’est pas toujours évident de mettre des mots sur ce que l’on ressent. Trop souvent, ce sont les symptômes qui parlent à notre place : fatigue inexpliquée, irritabilité, crises de larmes, sensation d’être « à bout ».
Dans cet article, vous découvrirez les grands déséquilibres émotionnels les plus fréquents, comment ils se manifestent, et surtout : comment amorcer un retour à l’équilibre.
Sommaire

1. Stress & anxiété : quand le corps s'emballe
Le stress n’est pas toujours visible. Il peut se cacher derrière une agitation constante, une tendance à vouloir tout contrôler, ou une fatigue chronique qui ne passe pas.
L’anxiété, quant à elle, se niche souvent dans les pensées :
“Et si ça se passait mal ?”
“Je vais encore échouer.”
“Je dois tout prévoir.”
Mais ce n’est pas que dans la tête. C’est aussi :
Des douleurs dans le ventre ou la poitrine
Des tensions dans le dos, la nuque
Des réveils nocturnes, des cauchemars
Une impression d’être “en alerte”, même sans raison
Ce stress peut être lié à un événement (travail, conflit, surcharge), mais il est parfois ancien, ancré dans votre système nerveux.
Bonne nouvelle : ce système peut se rééduquer. Cela passe souvent par un accompagnement doux et régulier, qui aide à sortir de l’hypervigilance, à retrouver un état de sécurité intérieure.
2. Charge mentale : quand le mental ne s’arrête jamais
La charge mentale ne concerne pas que les mères de famille ou les cadres dirigeants.
Elle touche toutes les personnes qui :
Se sentent responsables de tout
Anticipent en permanence
Se culpabilisent au moindre oubli
Les symptômes ?
Difficulté à se détendre, même en vacances
Pensées incessantes (“j’aurais dû…”, “il faut que…”)
Besoin de tout contrôler pour éviter l’imprévu
Sensation de se vider chaque jour un peu plus
On pense souvent qu’il faut “mieux s’organiser”. En réalité, c’est souvent la peur de décevoir, d’être jugé·e ou de ne pas exister sans faire qui alimente cette surcharge.
Un travail thérapeutique peut aider à retrouver de l’espace mental, à se délester de ce qui ne vous appartient pas, à poser vos limites… sans culpabilité.
3. Émotions envahissantes : trop, d’un coup, sans comprendre
Certaines personnes “explosent” de colère ou fondent en larmes pour des détails… du moins en apparence. Derrière ces débordements, il y a souvent des émotions refoulées depuis longtemps, qui finissent par jaillir.
Ce que vous vivez peut être :
Une forme d’hypersensibilité émotionnelle non régulée
Un trop-plein de frustrations accumulées
Une mémoire émotionnelle traumatique (blessures anciennes, mal digérées)
Le problème n’est pas d’être “trop émotif·ve”. Le vrai souci, c’est de ne pas avoir appris à accueillir vos émotions en sécurité.
Une émotion n’est pas dangereuse en soi. Ce qui l’est, c’est de la juger, de la fuir, ou de la porter seul·e.
Apprendre à reconnaître ce que l’on ressent, à exprimer les choses au bon moment et avec les bons mots, permet de sortir des réactions en chaîne. Cela s’apprend. C’est même un soulagement.
4. Hypersensibilité : vivre avec une peau émotionnelle fine
L’hypersensibilité, ce n’est pas “être trop sensible” : c’est ressentir plus fort, plus vite, plus longtemps.
Cela se manifeste par :
Une résonance émotionnelle intense (musique, regard, ambiance…)
Une empathie parfois épuisante (vous captez l’humeur des autres, même sans parler)
Une difficulté à filtrer ce qui vous touche
Beaucoup de personnes hypersensibles ont grandi avec cette impression d’être “à côté de la plaque”, “pas assez solides”, ou “trop faibles”. Elles se suradaptent, se surprotègent… et finissent à bout.
Le travail thérapeutique ne consiste pas à vous “endurcir”, mais à renforcer votre sécurité intérieure, à apprivoiser vos ressentis, à apprendre à dire non sans culpabiliser.
L’hypersensibilité peut devenir une force, à condition de ne plus la subir seul·e.
5. Comment retrouver un équilibre émotionnel ?
Voici quelques piliers concrets d’un retour à soi :
Revenir au corps : respiration, ancrage, mouvements doux (marche, yoga, etc.)
Repérer les déclencheurs : quand est-ce que ça monte ? Avec qui ? Dans quelle situation ?
Donner un sens à vos émotions : elles parlent de vos besoins non satisfaits
Mettre en place des micro-pause dans la journée, pour écouter ce qui se passe en vous
Parler dans un cadre sûr : être écouté·e sans jugement, ça change tout
6. Vous n’avez pas à faire ça seul·e
On pense parfois que ça va passer. Qu’on va “tenir”, “encore un peu”, “jusqu’aux vacances”.
Mais quand le corps et les émotions tirent la sonnette d’alarme, c’est le bon moment pour vous accorder une pause, une respiration, un espace pour souffler.
Je vous propose un accompagnement psychothérapeutique en visio, centré sur l’écoute, la clarté intérieure, la compréhension de ce que vous traversez, sans pression, à votre rythme.

Isabelle Loyer
Thérapeute spécialisée en psychotraumatisme
Consultations au Cannet et en ligne